Les bourses européennes ont démarré dans le rouge ce vendredi après une intervention du président de la Fed, qui juge qu’il n’y a pas d’urgence à abaisser les taux d’intérêt au vue de la solide croissance économique des Etats-Unis.
Par Marcel Bilivogui
A Paris, le CAC 40 concédait à un repli de -1 % après avoir repris 1,3 % hier, le DAX à Francfort perdait -0,7 %, Londres et Milan reculait de -0,5 % dans les premiers échanges.
Du côté de l’Asie pacifique, les bourses chinoises peinent à s’en sortir malgré quelques signaux positifs pour l’économie chinoise, notamment des ventes de détails qui ont progressé à un rythme plus dynamique sur les 8 derniers mois et au-delà des espérances. Ainsi l’indice continental CSI 300 a perdu -1,75 %, le Hang Seng index à Hong Kong s’est légèrement replié de 0,01 % à la clôture. Au japon, le Nikkei 225 s’est offert un petit rebond de +0,28 %, Taiwan +0,12 % et l’Australie + 0,74 %.
Aux Etats-Unis, la bourse de New York a terminé une nouvelle fois dans le rouge lors de sa dernière séance, tirée vers le bas par ses valeurs industrielles et de la santé. Le secteur automobile a été particulièrement affecté par les rumeurs d’une volonté d’annulation de l’aide fédérale de 7 500 USD, pour l’achat d’un véhicule électrique par l’administration Trump. Par conséquent, Lucid Motors a perdu -4,6 %, Rivian -14 % et -6 % pour Tesla du milliardaire Elon Musk, après avoir gagné +42 % en un mois.
Dans le reste de l’actualité, la séance du jour est principalement marquée par les propos fermes du président de la Banque centrale américaine lors de son intervenant hier soir à un événement à Dallas. Jerome Powell a estimé qu’il n’y avait pas lieu de se précipiter pour réduire les taux directeur de la Fed, actuellement dans la fourchette de 4,5 % à 4,75 % : « L’économie n’envoie pas de signaux indiquant que nous devons nous hâter de baisser les taux… La vigueur que nous observons actuellement dans l’économie nous permet d’aborder nos décisions avec prudence. »
En réaction à cela, Goldman Sachs considère désormais que le risque de voir la Fed ralentir la cadence de son assouplissement monétaire dès décembre est plus grand, tandis que la première banque américain, JPMorgan prévoit toujours que la Fed passe à l’acte avant de faire une pause en janvier.
Sur le front macroéconomique du jour, les investisseurs gardent un œil sur la série de statistiques économique qui est attendue aux États-Unis dans l’après-midi, histoire de conforter ou d’infirmer leurs doutes sur l’évolution des taux. En l’état actuel des choses, toute donnée plus dynamique que prévu risque de renforcer les spéculations sur un statut quo de la Fed lors de sa prochaine réunion en décembre.