L’Inde, plus grand exportateur des céréales au monde, avec une part de marché estimée à plus de 40 %, a levé l’interdiction sur les exportations de riz blanc non-basmati, le 28 septembre 2024.
Depuis des années, l’Inde perd d’importantes récoltes de riz (denrée alimentaire de première nécessité) en raison de problèmes climatiques, notamment des pluies diluviennes et des sécheresses. Cette situation a des conséquences sur l’autosuffisance alimentaire et les prix de marché dans le pays. Pour assurer l’approvisionnement des consommateurs indiens et atténuer la hausse des prix, les autorités indiennes ont interdit l’exportation du riz non-basmati dans le monde, le 21 juillet 2023. Cependant, la mesure indienne a eu des effets négatifs dans les pays dépendants des importations et consommations de riz. En Guinée par exemple, le prix d’un sac de 50kg de riz est passé de 310 mille GNF en 2023, pour s’établir à plus de 340 mille GNF en 2024.
Après avoir atteint des stocks de riz importants et des prix de détail contrôlés, le gouvernement a décidé de lever l’interdiction sur les exportations de riz blanc non basmati, le 28 septembre 2024. Il a également fixé un prix planché pour l’exportation de cette variété de riz à 490 USD par tonne métrique et mis en place des exemptions de droits de douanes à l’exportation pour cette variété de riz. C’est une bonne nouvelle pour les importateurs asiatiques et africains.
La nouvelle décision indienne devrait stimuler la baisse du niveau général des prix du riz à l’échelle mondiale. Toutefois, les pays africains dépendant de la consommation du riz devrait investir davantage dans la production et la transformation du riz local pour renforcer leur autosuffisance alimentaire.