Depuis plusieurs mois, le mouvement syndical revendique une amélioration des conditions de vie et de travail des travailleurs et des retraités guinéens. Face à l’invariabilité des négociations avec le gouvernement et le patronat, un préavis de grève avait été déposé.
Abdoulaye Diallo
La plateforme revendicative du mouvement syndical se trouvait sur la table du gouvernement depuis le 1er mai 2023. Dans ce document, 21 points de revendications étaient mentionnés à savoir : la révision de la valeur monétaire du point d’indice salarial à hauteur de 100 % pour toutes les catégories de fonctionnaires, de contractuels permanents et des pensionnés ; l’engagement de tous les enseignants contractuels et les agents de santé à la fonction publique ; la majoration des indemnités de transport et de logement à hauteur de 500 000 GNF chacune ; l’application du nouveau point d’indice (977) à tous les pensionnés de la fonction publique ; la valorisation de la pension de retraite des anciens travailleurs régis par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) à hauteur de 80 % du dernier salaire ; le paiement mensuel et à temps des pensions de retraites ; la facilitation de l’obtention des documents administratifs biométriques ; la révision à la baisse du coût de la carte grise des engins roulants de toute catégorie et du permis de conduire ; etc….
Après de longs mois sans compromis entre les trois acteurs, les défenseurs de la classe ouvrière se sont réunis le 10 octobre pour une assemblée générale extraordinaire. A l’issue de cette réunion, un ultimatum de 48 heures pour avoir une réponse concrète a été adressé au gouvernement. Face à la non évolution des négociations, le mouvement syndical a décidé de déposer un préavis de grève le 7 novembre 2023.
Suite à la pression des syndicats, les négociations ont repris le 14 septembre 2023. Une proposition de 12 % avait été faite par le gouvernement par rapport au premier point de la revendication du mouvement syndical qui concerne l’augmentation de la valeur monétaire et de la pension à 100 % mais elle fut rejetée.
Finalement, après d’autres négociations tripartites, un protocole d’accord sur une augmentation de la valeur monétaire à 35 % ; des indemnités de transports et de logements à 450 000 GNF chacune et autres, a été signé le 15 novembre 2023.