L’Angola a annoncé sa décision de se retirer de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) le jeudi 21 décembre 2023. Cette décision prise à la suite d’un conseil des ministres, serait motivée par son désaccord avec les quotas de production fixés par l’alliance à 1,11 millions de barils par jour (b/j) en 2024 pour le pays.
Or, l’Angola s’était fixé comme objectif en 2024, une production journalière de 1,18 millions de baril. Ainsi, la production de l’Angola passerait de 1,46 millions b/j en 2023 à 1,18 millions b/j, soit une baisse d’environ 2 %. « Jusqu’à présent, nous n’avons pas eu d’influence sur les quotas, mais si nous devions rester dans l’OPEP, nous subirions les conséquences de la décision de respecter les quotas de production », a expliqué Diamantino Azevedo, ministre des Ressources naturelles, du Pétrole et du Gaz de l’Angola.
Cependant, les autres représentants des pays africains ont déclaré qu’ils ne partiraient pas.
En fin novembre 2023, le Nigéria et l’Angola, deux pays pétroliers influents du continent africain, s’étaient montrés mécontents de leur quota révisé lors de la dernière réunion ministérielle du cartel.
Malgré la baisse des productions annoncée en novembre, les cours de l’or noir sont restés au plus bas depuis le mois de juin 2023, variant en 70 à 80 USD par baril. Depuis l’annonce du retrait de l’Angola, le prix du baril de Brent a chuté de 1,59 % à 78,43 USD et le prix du baril de West Texas Intermediate (WTI) de 1,68 % à 72,97 USD.
Il est à préciser que l’Angola n’est pas le premier pays à quitter l’OPEP ces dernières années. L’Indonésie avait également annoncé son retrait en 2016, suivie par le Qatar en 2019 et récemment l’Equateur en janvier 2020.
Fondée en 1960, l’OPEP réunit désormais douze membres dont l’Algérie, l’Arabie saoudite, la République démocratique du Congo, les Émirats arabes unis, le Gabon, la Guinée équatoriale, l’Irak, l’Iran, le Koweït, la Libye, le Nigeria et le Venezuela. En 2016, l’organisation a formé une alliance avec dix autres pays dont la Russie, sous forme d’accord appelé OPEP+ en vue de limiter l’offre et soutenir les prix face aux défis posés par la concurrence américaine.