Après plus de 30 ans d’attente, la Guinée a signé, le 14 février 2025, la convention collective des mines marquant ainsi une avancée majeure dans la protection des travailleurs du secteur minier et la modernisation du cadre réglementaire. Cet évènement s’est déroulé au palais du peuple, sous la présidence de Faya François Bourouno, ministre du Travail et de la Fonction publique, en présence du patronat, des syndicalistes et des acteurs du secteur minier.
Fruit de 18 mois de négociation entre la Confédération générale des entreprises de Guinée (CGE-GUI), la Chambre des mines, l’Inspection générale du travail et le syndicat des travailleurs, cette convention couvre de nombreuses garanties. Elle établit un salaire minimum conforme aux normes de l’Organisation internationale sur de travail, améliore les conditions de travail et de sécurité pour les travailleurs et introduit une grille salariale claire avec un salaire de base minimum. Elle intègre également la sous-traitance en garantissant aux sous-traitants un minimum de 70 % du salaire de base des sociétés mères, et améliore la prime de départ à la retraite. La convention repose sur sept points fondamentaux, dont le droit de grève, les contrats de travail, la rémunération, la formation professionnelle, ainsi que les conditions de retraite et de départ anticipé. Ces mesures visent à créer un environnement plus équitable et protecteur pour les mineurs.
Dans son allocution, le ministre Faya François Bourouno a souligné que cette convention représente l’aboutissement d’un dialogue social constructif et une avancée décisive pour assurer un environnement de travail sécurisé et équitable, tout en intégrant les exigences évolutives du secteur.
Ansoumane Kaba, président de la CGE-GUI, a salué l’engagement de toutes les parties prenantes pour l’aboutissement de cet accord et a exprimé leur ambition de « structurer et moderniser chaque branche de notre économie en instaurant des règles claires et adaptées aux réalités de chaque secteur ».
Cependant, la réussite de cette convention dépendra de sa mise en œuvre concrète, avec un enjeu majeur, assurer une large diffusion des droits auprès des travailleurs, en particulier dans les zones les plus reculées. Une application constante et efficace sera essentielle pour s’assurer que les garanties apportent de réelles améliorations aux conditions de travail des mineurs.