Le Benin ne compte plus exporter son coton brut ! Il souhaite trouver des moyens pour pouvoir transformer le coton sur place pour générer plus de recettes.
La filière du coton est à l’origine d’une partie importante des recettes d’exportation des pays producteurs, mais localement ceux-ci transforment très peu leur production, ce qui a été perçu par le Benin comme un véritable manque à gagner pour la création de la valeur ajoutée et d’emplois.
Etant un des leaders du secteur en Afrique, le Benin produit plus de 720 milles tonnes de fibres par an et la majorité de cette production est exportée dans les ateliers au Bengladesh pour des fins de fabrication de vêtements pour les grandes marques.
« Nous aurons l’égrenage, la filature du tricotage et les unités de confection de vêtements qui vont transformer les tissus qui sortiront des unités intégrées de textile en chemises, en tricots… qui seront vendus sur les marchés en Europe, aux USA, en Afrique… » précise Letondji Béhéton, Directeur général de la Société d’investissement et de promotion de l’Industrie (SIPI-Benin).
Il faut noter que 1kg de coton brut rapporte 1 dollar mais une fois transformé, la valeur du tissu peut monter jusqu’à 10 dollars, et si c’est un vêtement, son montant peut atteindre une vingtaine de dollars. Pour le Benin, cette transformation locale pourrait rapporter environ 6 milliards de dollars par an.