Avec un chiffre d’affaires de 829,58 milliards GNF, l’industrie guinéenne des assurances a amélioré sa performance en enregistrant une progression de 16,80 % par rapport à l’année 2021 (710,26 milliards GNF), selon le rapport provisoire d’activités de la Banque centrale de la République de Guinée (BCRG).
Cette augmentation des primes d’assurances a été marquée par les assurances vie et capitalisation dont la progression était de 38,38 % et les assurances incendies, accidents et risques divers (IARD) ont augmenté de 16,80 %. Cependant pour les assurances dommages, le taux de croissance des primes émises s’établit à 76,15 % de la production globale, contre 23,85 % pour l’assurance vie.
Taux de pénétration largement inférieur à la moyenne en Afrique
En Guinée, le taux de pénétration de l’assurance à l’économie nationale a connu une augmentation en passant de 0,44 % en 2021 à 0,45 % en 2022. Ce taux est considérablement inférieur à la moyenne africaine qui tourne autour de 3 % selon les statistiques de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Toutefois, seul l’Afrique du Sud se démarque du reste du continent avec un taux évoluant autour de 12,6 % en 2021.
Par ailleurs, les primes d’assurances en Guinée ont doublé au cours des cinq dernières années en passant de 411,16 milliards GNF en 2018 à 829,58 milliards GNF en 2022, soit une hausse de près de 50 %. Le taux de contribution de l’assurance dans l’investissement national en 2022 est en hausse 0,45 point par rapport à celui de 2021 et s’élève à 3,99 %.
« La dépense moyenne d’assurance par habitant encore appelée densité de l’assurance, connaît une nette progression sur la même période, passant de 57 787 GNF en 2021 à 66 012 GNF en 2022, soit environ 7 USD », précise le rapport.
Assurances, source de résilience de l’économie et de financement des marchés financiers
A la base, les assurances jouent le rôle de protection sociale ; d’une part les patrimoines par l’indemnisation des biens et d’autre part les personnes, par le versement de prestations en cas de maladie, d’accident ou de décès. Cependant, les assurances ne se limitent plus à ce rôle de protection. Elles constitueraient également une source de financement stable pour les marchés financiers et pour l’économie en favorisant le crédit et l’investissement.
Compte tenu de l’absence d’une bourse de valeur en Guinée, les principaux actifs de placement de l’industrie d’assurances seraient constitués que des valeurs mobilières et immobilières. Toujours selon les statistiques de la BCRG, les placements réalisés par l’ensemble des entreprises opérant sur le marché des assurances ont atteint 526,19 milliards GNF en 2022 contre 505,15 milliards GNF en 2021, soit un accroissement de 4,16 %.
Selon une source, les montants collectés par les assurés sous forme de cotisation versées en contrepartie des garanties permettraient d’apporter à l’Etat et aux collectivités locales des ressources pour couvrir une partie des emprunts publics et d’investir dans les entreprises. La volonté des assureurs d’investir dans des secteurs à fort potentiel et dans tous les domaines pourrait rendre notre économie plus résiliente et plus durable.