A l’issue du sommet Italie-Afrique qui s’est tenu le 29 janvier 2024, à Rome, la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni a annoncé une enveloppe de 5,5 milliards d’euros pour financer des projets pilotes en Afrique et lancer le « plan Mattei ».
Avec le « plan Mattei », l’objectif de l’Italie est d’investir dans des secteurs de l’économie pour créer des emplois et freiner l’émigration irrégulière. Elle souhaite augmenter la production africaine pour qu’une partie de ses ressources puisse être exportée vers le continent européen. Cependant, l’Italie qui se voit comme un « pont » entre l’Europe et l’Afrique met surtout l’accent sur les énergies renouvelables.
Toutefois, selon le spécialiste italien Francesco Sassi, il sera difficile de diversifier la production énergétique en Afrique tant que l’Europe n’aura pas elle-même opéré sa propre transition : « L’Italie dépend tellement du gaz algérien, qu’en ce moment les compagnies investissent de plus en plus en Afrique dans des pays comme le Mozambique et la République Démocratique du Congo (RDC), à la recherche de nouvelles ressources gazière pour réussir à sortir de la dépendance russe ».
Par contre, la ministre des PME de la République du Congo trouve cette initiative comme une opportunité à saisir : « Sur le plan économique, plusieurs sociétés italiennes sont implantées au Congo. Dans le domaine de l’alimentaire, de l’environnement, dans la transformation des matières premières, c’est une relation économique qui existe ».
A noter que le « plan Mattei » tire son nom de celui d’Enrico Mattei, le fondateur de l’entreprise italienne Ente nazionale idrocarburi (ENI).