Le gouvernement de transition au Mali a officiellement dissous tous les partis et organisations à caractère politique. Cette décision radicale a été annoncée lors d’un conseil des ministres extraordinaire.
C’est désormais acté : les partis politiques n’existent plus au Mali. Selon le décret signé le 13 mai dernier, leurs activités sont interdites sur toute l’étendue du territoire, et toute infraction sera sanctionnée. Le ministre Mamani Nassiré a justifié la mesure comme une étape des réformes politiques en cours. Une nouvelle législation devrait encadrer la vie politique, avec l’objectif affiché de réduire le nombre de partis et d’interdire leur financement public.
L’opposition dénonce une dérive autoritaire. Certains parlent d’un « retour à la dictature », d’autres évoquent une tentative de verrouiller le pouvoir. Plusieurs figures du mouvement de contestation, lancé début mai, ont été arrêtées ces derniers jours. Quant aux recours juridiques, ils s’annoncent complexes, car les structures mêmes qui pouvaient les porter sont désormais illégales.