Donald Trump a signé, mardi 4 juin 2025, un décret présidentiel interdisant l’accès au territoire américain à des ressortissants de 12 pays, et restreignant l’entrée à ceux de 7 autres. La mesure, qui rappelle le « Muslim Ban » de 2017, entre en vigueur le 9 juin prochain.
Le décret signé interdit totalement l’entrée aux ressortissants de 12 pays, notamment l’Afghanistan, la Birmanie, le Tchad, le Congo, la Guinée équatoriale, l’Érythrée, le Haïti, l’Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan et le Yémen. Pour 7 autres pays dont le Burundi, le Cuba, le Laos, la Sierra Leone, le Togo, le Turkménistan et le Venezuela, des restrictions partielles s’appliquent, avec des limitations de visas et des contrôles renforcés.
Donald Trump justifie cette décision par des raisons de sécurité nationale. Il accuse certains pays de ne pas fournir des données fiables sur l’identité de leurs ressortissants ou de laisser passer un trop grand nombre de personnes dépassant la durée de leur visa.
La mesure survient après une attaque antisémite à Boulder (Colorado), commise par un ressortissant égyptien en situation irrégulière. Bien que l’Égypte ne soit pas sur la liste, l’incident aurait précipité la décision.
L’interdiction a suscité une vague de critiques. Des ONG, des élus démocrates et des groupes de défense des droits humains dénoncent une politique discriminatoire. Certains pays ciblés pourraient aussi revoir leur coopération avec les États-Unis.