Brève EcoFinance Guinée
Les pays du G5 Sahel pourrait enregistrer une baisse de leur PIB allant jusqu’à 11,7 % d’ici 2050, rien qu’en raison d’une pénurie d’eau liée au changement climatique a alerté la Banque mondiale (BM) dans un rapport publié en juin dernier intitulé « Région du G5 Sahel-Rapport national sur le climat et le développement ».
L’institution bancaire estime que les besoins en financements des pays du G5 Sahel (Mali, Niger, Burkina, Tchad, Mauritanie) pour l’adaptation au changement climatique d’ici 2030 s’élèvent à 33 milliards USD, un chiffre considérable sur le dérèglement climatique dans cette zone africaine exposée déjà à des conflits armées et autres catastrophes naturelles dont la sécheresse extrême, les inondations et les vagues de chaleur.
Des estimations indiquent que le taux de pauvreté devrait aussi augmenter à 34% et atteindre environ 13,5 millions de personnes supplémentaires à l’échelle régionale dans le scénario d’un faible niveau de précipitation.
« Pour éviter cette situation pour la région, les Etats doivent accroître leurs capacités institutionnelles en matière de lutte contre le changement climatique et de mobiliser des financements supplémentaires auprès des sources internationales, privées, non gouvernementales et nationales », indique le rapport.
La BM recommande également d’utiliser de manière plus efficiente et efficace leurs ressources financières existantes pour améliorer la gouvernance de l’eau en formalisant un cadre politique pour la gestion intégrée des ressources en eau.
A rappeler que le Sahel a été identifié comme l’un des points de basculement de la planète si la température moyenne à la surface du globe augmente de 3º C par rapport aux niveaux préindustriels.