Dans un communiqué publié le 21 mars 2024, la cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) a annoncé qu’elle va procéder à des investigations préalables contre l’ancien ministre de la justice Alphonse Charles Wright, l’actuel ministre des transports Ousmane Gaoual, l’ex premier ministre Bernard Goumou et l’ancien ministre de l’Economie et des finances Moussa Cissé pour des faits présumés et autres chefs d’accusations.
Cette annonce fait suite aux dénonciations de l’activiste de la société civile guinéenne Alseny Farinta Camara, qui a fait une déposition auprès du procureur spécial de la CRIEF dans le cadre du contrôle suprême de l’action public. Ainsi, ces quatre personnalités sont accusées des faits de malversations financières, de violation du code des marchés publics, de contournement de règles de la libre concurrence en matière d’attribution des marchés publics, de corruption aggravée, de détournements de fonds publics, d’enrichissement illicite…
Bernard Goumou et Moussa Cissé sont accusés d’une mutualité de corruption lié à la rénovation de la résidence des premiers ministres il y a quelques mois.
Par contre, Ousmane Gaoual le seul ministre en fonction parmi les accusés, est reproché de malversation financière dans la rénovation et l’extension du ministère des postes et télécommunications et de l’Economie numérique d’une part, d’autres part, d’avoir attribué un marché de rénovation d’un immeuble à quatre étages d’un montant de 65 milliards de franc guinéen dans un premier lot et plus de 20 milliards de franc dans le second lot sans pour autant respecter le code des marchés publics.
Quant à Alphonse Charles Wright, il est également accusé de violation du code des marchés dans la rénovation de la maison centrale de Conakry.