La question des financements pour la lutte contre le réchauffement climatique en Afrique et l’adaptation aux effets de plus en plus extrêmes du climat est au centre des discussions de la 29e conférence des parties des Nations unies sur le changement climatique COP29, débutée le 11 novembre 2024 à Bakou, en Azerbaïdjan.
Le continent africain, responsable d’environ 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, est pourtant celui qui se réchauffe le plus rapidement, avec une hausse de +0,3°C par décennie entre 1991 et 2023, selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM). Ce phénomène engendre des sécheresses, des inondations et vagues de chaleur, affectant des millions de personnes. En moyenne, les pays africains perdent entre 2% et 5% de leur PIB à cause des phénomènes climatiques extrêmes, selon les Nations Unies.
Face à cette situation, l’Afrique a intensifié ses efforts d’adaptation, appelant les pays développés à respecter leurs engagements. Entre 2020 et 2025, ces derniers avaient promis de débloquer 100 milliards USD par an pour soutenir les pays en développement dans leurs défis climatiques. Cependant, cette promesse n’a été que partiellement honorée, comme l’indique l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Avec la fin de ce cadre, les besoins financiers ont explosé. Les négociateurs africains réclament désormais 1300 milliards USD par an pour la période 2025-2030 afin de répondre aux défis climatiques urgents.
Tiémoko Meyliet Koné, vice-président de la Côte d’Ivoire, figure parmi les négociateurs africains et a insisté sur la nécessité d’une action rapide : « Nous devons agir rapidement et collectivement pour faire face au phénomène climatique de plus en plus destructeur… La Côte d’Ivoire appelle au respect des engagements pris lors de la COP28 et des conférences précédentes, notamment l’augmentation des fonds pour les pertes et dommages et la mobilisation des ressources attendues par l’Afrique. De plus, les grandes économies doivent réduire drastiquement leurs émissions de gaz à effet de serre pour faciliter l’accès aux technologies climatiques et accélérer le financement de la transition énergétique ».
Rappelons que La COP29 se poursuit jusqu’au 22 novembre 2024