Lors du sommet africain de l’énergie qui s’est tenu du 27 au 28 janvier 2025 en Tanzanie, la Banque africaine de développement (BAD) et le cabinet d’audit KPMG Afrique du sud ont présenté une nouvelle monnaie non circulante, adossée aux minerais critiques, afin de financer la transition énergétique en Afrique.
En effet, l’Afrique abrite 30 % des minéraux essentiels à la transition énergétique tels que le colbalt, le cuivre, le lithium, le manganèse etc…
Cependant, elle n’attire que 3 % des investissements énergétiques mondiaux par an et seulement 2 % des investissements verts mondiaux, soit 40 milliards USD en 2024. Ce montant est dérisoire comparé la Chine, où les investissements dans les énergies renouvelables sont estimés à environ 675 milliards USD en 2024. Selon la BAD, cette situation découle en partie de la volatilité des devises africaines et des risques liés à leur convertibilité.
Pour atténuer ces difficultés, notamment les risques de change qui compromettent souvent la réalisation de projets d’infrastructures énergétiques sur le continent, la BAD a proposé la création d’une monnaie non circulaire baptisée « unités de compte africaines » (AUA), qui serait étayée par des réserves minérales. L’objectif est de stabiliser les flux d’investissements en s’appuyant sur les réserves de minéraux critiques africains.
Cette monnaie pourrait constituer une alternative pour sécuriser le financement des projets énergétiques et renforcerait la souveraineté financière de l’Afrique. Toutefois, son succès dépendra de l’adhésion des Etats et de la stabilité des marchés miniers.