Le 15 septembre 2023, un protocole d’accord a été signé entre le gouvernement de la transition et les banques sur la levée de fonds de 5 000 milliards GNF destinés au financement des infrastructures prioritaires.
Par Abdoulaye Diallo
En effet, pour financer leur déficit budgétaire, les Etats vont sur les marchés financiers pour lever des fonds dans le but d’équilibrer leur budget et de financer les projets de développement. Le cas récent est la Côte d’Ivoire qui a mandaté la levée de 533 milliards de FCFA par la banque britannique Standard Chartered (EFG du 29/08/23).
Cette sollicitation des banques par l’Etat est une démarche normale dans la recherche de financement. Elles peuvent aider l’État à financer son déficit grâce aux réserves obligatoires qui seront transformées en obligations du Trésor (ODT). Cette opération est un placement de ressources pour le secteur bancaire.
Les banques sont-elles sous pression ?
Selon des internautes, l’Etat aurait mis les banques sous pression pour mobiliser des fonds. L’APB dément formellement cette information. « Les banques membres de l’APB ont de manière libre et consentante souscrit massivement à cette opération qui présente le double avantage de permettre aux banques de placer leurs ressources oisives et d’autres part d’accompagner l’Etat de Guinée dans la réalisation des nombreux projets structurants », selon le communiqué du 30 septembre 2023.
Cependant, l’utilisation excessive des réserves obligatoires peut entrainer une baisse des liquidités des banques. Les banques doivent trouver un équilibre pour assurer leur stabilité financière tout en répondant aux besoins de financement de l’État.
Il faut rappeler que ce protocole d’accord est composé de deux tranches. Une première tranche de 2 000 milliards GNF pour une maturité de 4 ans, avec un taux de 9 %, a été émise le 26 septembre 2023. L’émission de la seconde tranche est prévue le 4 octobre 2023, avec un montant de 3 000 milliards GNF pour une durée de 5 ans à un taux de remboursement de 13 %.