A l’occasion de la célébration de l’an 3 de l’arrivée du CNRD au pourvoir ce jeudi 5 septembre, le ministre secrétaire générale à la Présidence Amara Camara, a pris la parole pour apporter des précisions concernant l’absence d’un texte de loi excluant une possible candidature du président dans l’avant-projet de la constitution.
Par Djibril Diarso
Aujourd’hui marque l’an 3 de l’arrivée du Comité national du Rassemblement pour le Développement au pouvoir, l’occasion pour les membres du gouvernement de présenter élogieusement leur bilan à la population.
Interrogé sur la constitution et une possible candidature du président de la transition, le général de brigade Amara Camara répond : « Dès le 05 septembre, le chef de l’État a dit qu’il faut que nous ayons une constitution qui nous ressemble et qui nous rassemble. Le CNT a fait un excellent travail d’élaboration de l’avant-projet de la constitution. Nous avons entendu que des dispositions telles que la candidature de telle ou telle personne, de telle ou telle entité n’a pas été encadrée par cette constitution. Il n’y a pas que cette question qui revient ». Il ajoute que généralement, la constitution n’est pas personnelle, elle est à l’image de la nation : « Mais dire spécifiquement qu’il faut que cette disposition (liée à la candidature) soit encadrée, ça veut dire que jusqu’à présent, il y a un problème. Cette question de personnalisation de l’État a entrainé le 05 septembre. Je pense que le débat ne se trouve pas là-bas aujourd’hui…».
Plus loin, il a affirmé que la Guinée s’est engagée auprès de la CEDEAO à aller vers un retour à l’ordre constitutionnel dans un temps de 24 mois, à condition que quelques moyens puissent être mis à la disposition du pays. D’après Amara, depuis ce jour, la transition n’a reçu aucun appui financier de l’organisation dans ce sens, et que tout ce qui a été réalisé pour le retour à l’ordre constitutionnel, est fait par la Guinée. Toutefois, il a souligné la réception d’un courrier annonçant la venue d’une équipe d’évaluation de la CEDEAO à Conakry du 22 au 27 septembre 2024, pour faire le point avec les autorités et voir comment elle peut apporter leur contribution pour un retour à l’ordre constitutionnel.