Le 15 octobre dernier, la Radio Télévision Guinéenne (RTG) a annoncé la levée de la suspension de l’exploitation artisanale de l’or et de diamants, après 3 mois d’arrêt. Par la suite, cette nouvelle a été reprise par de nombreux médias. Cependant, le ministère des Mines et de la Géologie aurait démenti cette information en désignant qu’il ne s’agissait que de la signature d’accords préliminaires pour mieux encadrer cette activité.
Que se passe t-il dans la communication du ministère des Mines et de la Géologie ? La reprise des activités du secteur artisanal de l’or et du diamant suspendues depuis plusieurs mois en Guinée pour cause de réformes, a récemment été au centre d’une polémique médiatique. Une annonce de la RTG a laissé entendre que le gouvernement avait levé cette suspension, suscitant des réactions dans les zones minières et au sein de l’opinion publique.
Toutefois les autorités n’auraient pas fait de communication officielle de la reprise de l’activité mais elles auraient signé des accords permettant de poser les bases d’une exploitation artisanale régulée. Le gouvernement chercherait à renforcer la réglementation de ce secteur en introduisant de nouvelles normes environnementales et sécuritaires. L’objectif serait de réduire l’impact négatif de l’activité sur l’environnement, de lutter contre le trafic illégal de métaux précieux et d’assurer un meilleur suivi des ressources minières.
Par ailleurs, le cafouillage de l’information a créé de la frustration auprès des orpailleurs et des opérateurs économiques, soulignant ainsi l’importance d’une communication plus responsable sur un secteur aussi important en Guinée.
Rappelons que le secteur artisanal de l’or représente environ 74,1 % des exportations de l’or, se plaçant devant le secteur semi-industriel a 2,2 % et l’industriel a 23,8 % (MMG 2023).
Cependant, les performances remarquables du secteur artisanal face au secteur industriel et semi-industriel, suscitent des interrogations, car on sait bien que ce secteur paye moins d’impôts. Une situation qui occasionne la perte des recettes fiscales.