Le 24 septembre 2024, l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) a levé les sanctions imposées sur la Guinée, depuis plus de 3 ans après l’avènement du général Mamadi Doumbouya au pouvoir.
Par Djibril Diarso
Cette levée de sanction favorise la participation de la Guinée au 19ème sommet prévu les 4 et 5 octobre en France. Par ailleurs, la décision intervient après le sommet ministériel de la Francophonie, au cours duquel le ministre des Affaires étrangères Morissanda Kouyaté avait annoncé que « l’État guinéen organisera les élections en 2025 », dans le cadre de la transition vers un régime civil. Cette déclaration a sans doute pesé dans la décision du Conseil permanent de la Francophonie (CPF), qui a salué ces efforts tout en soulignant la nécessité de continuer à progresser dans les domaines des droits et libertés.
Cependant, d’autres pays qui font face à des relations tendues avec la France depuis leurs coups d’État tels que le Mali, le Burkina Faso et le Niger, restent suspendus par l’OIF et ne participeront pas au sommet.
Cette différence de traitement, notamment envers les membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) qui luttent contre le terrorisme, soulève des interrogations sur les critères appliqués par l’OIF pour lever ou maintenir des sanctions dans des contextes de transitions politiques similaires. Les critères d’évaluation des progrès démocratiques par l’OIF alimentent des débats au sein des communautés africaines sur la cohérence et l’impartialité de ses décisions.