La Guinée est fortement dépendante de ses importations, notamment en ce qui concerne les denrées de premières nécessités. Pour inverser cette tendance dans un contexte de crise alimentaire mondiale, le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, Mamoudou Nagnalen Barry, évoque un certain nombre de pistes pour une auto-suffisance alimentaire dans le pays.
La Guinée dispose de 13,7 millions de terres arables soit 56% du territoire national, Ce qui devrait lui permettre d’être autosuffisant du point de vue alimentaire. Mais pour cela il faut une mise en valeur de toutes ces terres, c’est dans ce cadre que quatre grands opérateurs économiques ont décidé d’investir dans l’agriculture pour diminuer le déficit alimentaire du pays.
<Nous avons déjà reçu des demandes de la part du groupe Albayrak et Sonoco qui voulaient faire 10 mille hectares pour un départ. Aujourd’hui, ils veulent monter jusqu’à 15 mille hectares de production cette année. GUICOPRES nous a également adressé un courrier pour faire 5 000 hectares cette année, c’est 5 fois de tout ce que le gouvernement peut faire ensemble. Le groupe GUITER SA souhaite aussi faire 7 500 hectares cette année. Et il y a un autre groupe étranger qui veut faire 17 000 hectares, après le mois de Ramadan ils vont commencer la production. Il y a aussi beaucoup d’autres groupes qui nous ont contacté et qui veulent effectivement contribuer à la production à partir de cette année>, dit Mamoudou Nagnalen Barry lors de la conférence de presse qu’il a animé à Conakry, vendredi 14 avril 2022.
Le monde est confronté à un risque de crise alimentaire qui serait engendrer par la guerre en Ukraine et la Russie. Un risque qui inquiète le ministre quant aux conséquences qui pourraient en découlent notamant par une diminution des exportations du riz et du maïs. De ce fait, la Guinée pourrait connaitre de sérieuses difficultés l’année prochaine.
Toutefois, le ministre à souligné que la Guinée pouvait produire assez pour être auto-suffisante. A ce jour, la Guinée importe plus de 350 millions de dollars par an de riz et environ 50 millions de dollars produits agricoles.