Le pétrolier Xelo immatriculé OMI 7618272, battant pavillon de la Guinée équatoriale transportant 750 tonnes de gazole a fait naufrage ce samedi 16 Avril 2022 dans le golfe de Gabès, sur la côte sud-est de la Tunisie. Le commandant de bord aurait affirmé avoir été dérouté par le vent ; alors que dans la nuit du 15 au 16 Avril, le navire avait reçu l’autorisation d’entrer sur les eaux territoriales tunisiennes pour se mettre à l’abri du vent violent. Sa trajectoire acquiert d’énormes attentions. Selon les autorités locales, le navire faisait route vers Malte depuis le port de Damiette en Égypte. Du 2 au 9 avril, Des données satellitaires révèlent sa présence à Sfax (centre-est). Jusqu’au 14 avril, il disparaît des radars pour finir par s’échouer le 16 avril.
Mohamed Karray, porte-parole du tribunal de Gabès, avait déclaré que les membres d’équipages composés de sept personnes dont un capitaine géorgien, de quatre turcs et de deux azerbaidjanais ont été brièvement hospitalisés pour des contrôles et sont hébergés dans un hôtel. Le Ministre de l’environnement en charge de la gestion de crise, annonce que le connaissement maritime, un document qui accompagne le transport maritime de marchandises et où figure le détail du chargement aurait disparu. Ce qui attire chez certains, des soupçons sur un éventuel sabordage volontaire pour frauder les assurances.
Néanmoins, ce Xelo, construit en 1977, fait figure, après 45 ans de service, de vieux rafiot. Les autorités grecques de Néapolis auraient ainsi estimé qu’il était inapte à la navigation en 2021.
Après une journée de consultation, les autorités tunisiennes ont actionné un plan national d’urgence de prévention des pollutions marines avec l’objectif de maîtriser la situation et d’éviter la propagation de polluants. Elles sollicitent également l’appui d’une intervention internationale.
La région de Gabès est une importante zone de pêche mais qui a souffert ces dernières années de pollution due aux industries de transformation de phosphate qui y sont installées. L’environnement n’est plus préservé. La production agricole est difficile et l’activité de pêche est précaire ; sans compter les effets sur la santé humaine.
Il faut rappeler que le dernier accident maritime concernant la Tunisie date d’octobre 2018, quand un navire roulier tunisien L’Ulysse était entré en collision avec un porte-conteneurs chypriote CLS Virginia à 28 km au large du Cap Corse, en France. A l’époque, il a fallu une intervention de navires français, italiens et de l’agence européenne de la mer pour limiter la pollution marine.