Une rencontre s’est tenue le 9 mai 2025 à Conakry autour de la création du Fonds souverain de la Guinée. L’objectif est de faire de ce mécanisme un pilier clé du programme Simandou.
La rencontre présidée par Djiba Diakité, ministre directeur de cabinet de la présidence et Président du Comité stratégique de Simandou, a réuni plusieurs membres du gouvernement, dont Amara Camara, secrétaire général de la présidence, Mourana Soumah, ministre de l’Economie et des Finances, Ismaël Nabé, ministre du Plan et de la Coopération internationale. Étaient également présents des banquiers, assureurs, juristes, ainsi que Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin et associé-gérant de Southbridge.
« Il est temps pour la Guinée de passer du statut de pays riche en ressources à celui de pays riche tout court, grâce à une gouvernance rigoureuse et des choix stratégiques », a déclaré Djiba Diakité dans une interview diffusée en ouverture.
Le Fonds Souverain sera structuré autour de cinq piliers définis dans le programme Simandou notamment, l’infrastructure, l’industrialisation, la formation, l’énergie et la souveraineté économique. À ce titre, Ismaël Nabé a précisé que « la bonne santé macroéconomique actuelle offre une fenêtre d’opportunité pour poser les bases d’un modèle durable ».
Lionel Zinsou a salué « une initiative exemplaire que beaucoup de pays africains pourraient suivre ». Il a mis l’accent sur la nécessité d’un cadre clair, d’une transparence accrue et d’un engagement politique fort.
Trois avocates collaborant avec Southbridge ont présenté des études de cas et formulé des recommandations sur la gouvernance du fonds. La Banque centrale, représentée par Mohamed Lamine Conté, Vice-gouverneur, a rappelé son rôle stratégique dans l’architecture du futur dispositif.
En clôture, le ministre Ismaël Nabé a réaffirmé l’engagement de l’Etat à concrétiser cette initiative : « Le Fonds souverain ne sera pas un simple outil financier, mais un moteur de transformation structurelle pour notre pays ».