Dopé par l’essor de l’intelligence artificielle et de la 5G, le marché africain des centres de données devrait passer de 3,49 milliards USD en 2024 à 6,81 milliards USD d’ici 2030, affichant un taux de croissance annuel moyen de +11,7%.
La dynamique est soutenue par les investissements publics et privés. Plusieurs gouvernements multiplient les incitations fiscales et les projets d’infrastructures numériques. Au Maroc, le plan « Digital Morocco 2030 », doté de 1,1 milliard USD, vise à améliorer la connectivité et favoriser l’émergence d’un écosystème numérique.
L’expansion des câbles sous-marins, tels qu’Equiano de Google, renforce l’accès à internet haut débit. En parallèle, la construction de villes intelligentes comme Konza Technopolis au Kenya stimule la demande en solutions numériques avancées.
Face à la montée de l’IA, les centres de données s’adaptent : technologies de refroidissement liquide, recours à des énergies propres comme les huiles végétales hydrotraitées. Des acteurs majeurs, locaux et internationaux — Teraco, Africa Data Centres, Digital Realty, Equinix, NTT Data — accélèrent leurs investissements pour répondre à la demande croissante en services cloud, hébergement et traitement de données.
Dans un continent où l’IA ne représente encore que 2,5% du marché mondial, l’Afrique commence à poser les bases de son autonomie numérique.