Mariam Soumah diplômée en Administration des affaires et en Marketing. Fondatrice de S’Marya Cosmétics et présidente de l’Association des jeunes à la peau foncée, elle nous parle de ses produits et de son engagement contre la dépigmentation de la peau.
Par Anne Marie Kalivogui
Dites-nous pourquoi vous vous êtes engagées dans les cosmétiques ?
Je me suis lancée dans les cosmétiques pour montrer que l’on peut entretenir la peau avec des produits naturels et donner un exemple à d’autres filles qui ont la peau foncée comme moi.
Comment avez-vous démarré votre entreprise ?
J’ai commencé en épargnant de l’argent pour acheter les équipements petit à petit. Premièrement, j’ai acheté le beurre de karité et ensuite les emballages, puis tout ce dont j’avais besoin pour commencer la production de mes produits.
Pouvez-vous nous parler de vos produits ?
Pour le moment, je fabrique trois produits. On a le beurre de karité brut sans odeur, le savon noir et la chantilly karité. Ils sont faits à base d’ingrédients naturels tels que le beurre de karité et du savon noir importé du Ghana. Ils ne laissent aucun effet négatif après utilisation et ils sont adaptés à tous types de peau, que ça soit femmes, hommes ou enfants. Le beurre de karité et la chantilly karité peuvent même être utilisés pour les cheveux et également pour le massage.
Comment évoluent vos ventes ?
Les produits sont disponibles à tout moment. Partout où je vais, mes crèmes et mes savons sont avec moi. Au début, je développais mon activité de bouche à oreille. Maintenant, je fais ma communication et des ventes sur les réseaux sociaux. La vente avance petit à petit, les commandes ne se font pas chaque jour, mais il y a une amélioration. Mais ce qui compte pour moi est que mes clients sont satisfaits.
Peut-on connaitre les prix de vos crèmes et savon ?
Je vends le beurre de karité brut sans parfum à 120 000 GNF et la chantilly karité à base de coco à 150 000 GNF et les pots de savon noir varient de 150 000 à 300 000 GNF. Je propose aussi des coffrets de 420 000 GNF et 570 000 GNF.
Pourquoi vous avez créé l’association Fiingnouma (Beauté ébène) contre la dépigmentation de la peau ?
Présentement, nous sommes six personnes qui gérons l’association. J’ai créé cette association pour mettre en valeur les filles à la peau foncée ou ébène. Nous menons les campagnes sur les réseaux sociaux avec des photos et des vidéos pour faire en sorte que les filles soient fières de leur couleur et ne pas en être complexées.
Est-ce que c’est parce que vous vous êtes engagées dans les cosmétiques que vous avez décidé de créer l’association ?
J’ai commencé les cosmétiques il y a 4 ans. Mais je ne l’avais pas encore commercialisé et je le faisais juste pour la famille et moi. Par la suite, je recevais des appels pour me dire que je valorisais bien la peau noire. Donc je me suis dit pourquoi ne pas en faire une association pour montrer qu’il faut être fière et prendre soin de sa peau.
Pour finir, quel conseil pouvez-vous donner aux gens qui se blanchissent la peau ?
Il faut savoir que c’est une drogue pour eux, donc arrêté est difficile. Le seul conseil que je puisse leur donner est que ces produits éclaircissants détruisent la peau et qu’ils doivent plutôt chercher à entretenir leurs belles peaux naturelles.