Dans la nuit du 6 au 7 août 2025, un grave incendie s’est déclaré au grand marché de Madina, le plus important centre commercial de Conakry. C’est le troisième sinistre enregistré dans ce marché depuis le début de l’année. L’origine de ce feu survenu au centre Amacif serait liée à un court-circuit.
Si aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée, les dégâts matériels restent considérables : plus de 16 boutiques ont été réduites en cendres. « J’avais contracté un prêt de 500 millions GNF que je remboursais à hauteur de 25 millions GNF par mois, mais aujourd’hui, j’ai tout perdu », déplore Doufin Condé l’une des sinistrées de cet incendie.
Peu après le drame, Fatima Camara, Ministre du Commerce s’est rendue sur les lieux pour exprimer sa compassion aux sinistrés et réaffirmer la solidarité du gouvernement.
Pour tenter d’éteindre le feu, de nombreux sapeurs-pompiers se sont aussitôt dépêchés sur les lieux, mais face à l’intensité des flemmes, ils n’ont pu limiter entièrement les dégâts.
Ce nouveau sinistre ravive une inquiétude persistante chez les commerçants et les usagers du marché de Madina. Véritable cœur de l’économie informelle guinéenne, ce marché concentre une part significative des flux commerciaux, des négociations de devises, des opérations en espèces et même des décisions économiques majeures, loin des circuits bancaires formels.
Chaque incendie n’est pas seulement une perte matérielle pour les commerçants sinistrés, c’est une attaque silencieuse contre une économie déjà fragile. Il est urgent que l’État prenne ses responsabilités en sécurisant durablement Madina.
Ce marché ne se résume pas à un simple espace de transaction : c’est un pilier du tissu économique national. Le protéger, c’est protéger la stabilité de milliers de familles et préserver un levier stratégique du développement guinéen.































