Par Mohamed Lamine Sidibé
Dans les années 1970, face au précipice de la flambée des prix de l’énergie, notamment le pétrole, les multinationales du secteur bauxitique et d’aluminium (ALCOA, Reynolds Metals Company, Kaiser Aluminium and Chemical Corporation, Alcan Aluminium Ltd, North America etc…) délocalisèrent leurs investissements dans les pays les moins avancés afin de minimiser les coûts de production de la bauxite et de maximiser leurs revenus.
Deux phénomènes suivirent cette délocalisation. La première était, l’extension de la production bauxitique vers les pays en développement afin de maîtriser les coûts de production. Le second phénomène s’expliquait par la volonté de réduction des coûts de traitement de la bauxite dans le choix des pays ciblés par les entreprises.
C’est ainsi que les pays comme la Guinée, le Jamaïque, la Sierra Leone, le Ghana rentrèrent dans la chaîne de production mondiale de bauxite. C’est alors que les pays en développement ont cumulé pour la première fois un total de 46% de la production mondiale de bauxite contre 40% pour les pays industrialisés.
Avec cette augmentation exponentielle du prix de l’énergie en Europe et aux Etats-Unis, les entreprises métallurgiques risquent d’opérer la même stratégie pour continuer à être opérationnelles dans le temps et dans la durée.