Depuis le 25 décembre 2024, le manque de carburant paralyse les déplacements en Guinée, entraînant une flambée des prix du transport, particulièrement à Conakry et dans les villes de l’intérieur. À la veille des fêtes, la hausse atteint des niveaux records, avec une augmentation de +133 % du coût des trajets en taxi et en moto.
Par Habib Tapha Sylla
En cette période de fin d’année on constate de longues files d’attentes devant la plupart des stations de la capitale et de certaines villes de l’intérieur du pays, la raison principale de cette situation est le manque de carburant. Par ailleurs, dans un communiqué publié le 30 décembre dernier, la Société nationale des pétroles (SONAP), a évoqué la cause en ces termes : « En raison des intempéries, le bateau d’essence pour l’approvisionnement de la SONAP n’est pas arrivé hier nuit. Il est retardé de quelques heures. En conséquence, il n’y aura pas de chargement d’essence dans la journée de ce lundi 30 décembre 2024. Seuls les usagers utilisant des véhicules à gasoil devraient se rendre dans les stations-service, afin de laisser la circulation fluide ».
Comme à l’accoutumée dans le pays, lorsqu’il y a la pénurie de carburant, les consommateurs s’orientent vers « le marché noir de l’essence » (marché parallèle). Et comme on pouvait s’y attendre le prix de l’essence sur le marché noir est passé de 13 000 GNF à 30 000 GNF (du 25 au 31 décembre), soit une augmentation de +130,76 %, impactant ainsi le coût de transport.
Le coût du transport a augmenté de +133 % ce 31 décembre
Cette situation entraîne une raréfaction des taxis et des bus, obligeant les usagers à se tourner vers les motos, dont les tarifs ont explosé. Un trajet Matoto-Kénien, initialement facturé à 15 000 GNF, s’élève désormais à 35 000 GNF, soit une augmentation de +133,3 %.