Dans un communiqué transmis à l’Agence France-Presse (AFP), l’entreprise française Orano a annoncé que le permis d’exploitation du gisement d’uranium d’Imouraren lui a été retiré par les autorités nigériennes, ce jeudi 20 juin 2024.
En effet, depuis février 2022, le Groupe Orano avait reçu une mise en demeure du ministère nigérien des mines pour reprendre les travaux d’exploitation sur le site. Par la suite, le ministère a annoncé que le permis d’exploitation d’Imouraren serait retiré à Orano et remis au domaine public si des travaux d’exploitation ne débutent pas dans un délai de trois mois, à compter du 19 mars, sur une note publiée le 11 juin 2024.
Cependant, un porte-parole d’Orano a annoncé le 12 juin à l’AFP, que des travaux préparatoires avaient été lancés sur le site. L’entreprise française a ensuite précisé ce jeudi 20 juin, que les infrastructures du gisement étaient réouvertes depuis le 4 juin pour faire avancer les travaux.
Toutefois, dans son communiqué du 20 juin, le Groupe Orano a affirmé qu’il accepte la décision des autorités nigériennes, malgré la réalisation de leurs attentes : « Orano prend acte de la décision des autorités du Niger de retirer à sa filiale Imouraren SA son permis d’exploiter le gisement, et ce, malgré la reprise des activités sur le site conformément aux attentes qu’elles avaient exprimées ».
Notons qu’Imouraren est l’un des plus grands gisements d’uranium au monde avec des réserves estimées à 200 000 tonnes. Il est situé au nord du Niger, pays fournisseur de 4,7 % de la production mondiale d’uranium naturel.