La société de téléphonie mobile MTN Guinée fait face à une crise financière majeure, aggravée par une dette importante envers l’État guinéen. La Fédération Syndicale Autonome des Télécommunications (FESATEL), a récemment exprimé son inquiétude et menace d’organiser une grève si la situation ne s’améliore pas, le 15 novembre 2024.
Affiliée à la Confédération Nationale des Travailleurs de Guinée (CNTG), la FESATEL affirme que MTN Guinée doit des millions USD au gouvernement, une dette résultant selon elle d’une mauvaise gestion prolongée par la direction actuelle. Le syndicat pointe également une détérioration du climat social, accusant la direction de tenter de faire taire les revendications des employés, alors même que la vente des actions de l’opérateur est en cours.
Pour faire face à cette crise, la FESATEL demande une mise sous tutelle temporaire de l’entreprise par le ministère des Postes et Télécommunications, jusqu’à la finalisation de la vente des actions. Elle réclame également l’application stricte des recommandations de l’Inspection Générale du Travail, notamment sur les postes protégés et le respect du contenu local.
Pour l’instant, la Direction Générale de MTN Guinée n’a pas réagi aux menaces récentes. En avril dernier, elle avait toutefois indiqué être en discussions avec le gouvernement pour envisager des solutions, incluant la vente de sa participation de 75 % dans MTN Guinée, sous réserve des autorisations nécessaires.
Avec une pression syndicale grandissante et des difficultés financières persistantes, l’avenir de MTN Guinée reste incertain, posant des questions sur la continuité des services et l’impact sur ses millions d’abonnés.