Le gouvernement guinéen à travers le ministre du Budget, Lanciné Condé a annoncé une recette prévisionnelle de 108 131,81 milliards GNF pour la période 2024-2026. C’était lors de la présentation du Document de programmation budgétaire pluriannuel 2024-2026 (DPBP) qui a eu lieu le mercredi 16 août 2023, à l’hémicycle du palais du peuple de Conakry.
Pour la mobilisation de ce montant, la Direction générale des Impôts devra contribuer à hauteur 54,56 %, la Direction générale des Douanes 33,96 % et la Direction du Trésor et de la Comptabilité publique 8,14 % ; quant aux dons, ils représentent 3,34 %.
Dans sa communication devant les Conseillers nationaux de la transition (CNT), le ministre a précisé que les dépenses sont projetées à 132 604,59 milliards de GNF pour la période 2024-2026 dont 39 822,61 milliards pour 2024. Tant disque les dépenses d’investissement seront à 47 906,6 milliards GNF sur la période 2024-2026, dont 20 706,6 milliards GNF de ressources propres (43,2 %) et 27 200 milliards GNF (56,8 %) pour les financements extérieurs (FINEX).
Selon le ministre de l’Economie et des Finances Moussa Cissé, pour l’année 2024, ces dépenses d’investissement s’élèvent à 15 299,5 milliards GNF, qui est en hausse de 11,6 % par rapport à 2023.
Cependant, la répartition sectorielle prévoit 4 686,1 milliards GNF pour le développement rural soit un taux 10 %, 7 556,2 milliards soit 15,8 % pour l’eau, l’énergie, les mines, l’industrie et les services, 19 275,2 milliards GNF pour les infrastructures soit 40,2 %, 3 906,3 milliards GNF (8,2 %) pour le social et l’administration générale couvre 11 172 milliards GNF soit 23,3 %.
Malgré un climat des affaires précaire marqué par la persistance de la pandémie de Covid-19 et le conflit russo-ukrainien, le taux de croissance est estimé est de 6,5 % pour 2024 avec un pic de 7,4 % en 2026. « L’inflation sera maîtrisée à un niveau moyen annuel de 6,3 sur la même période et le taux de change du franc guinéen devrait se déprécier en moyenne annuelle de 0,57% par rapport au dollar US », a déclaré Moussa Cissé.
Le président du conseille national de la transition, Dansa Kourouma a indiqué que les principes fondamentaux qui guideront la planification budgétaire doivent respecter la répartition énoncée. « La transparence et la responsabilité sont non seulement des impératifs moraux, mais aussi des nécessités pour restaurer la confiance dans nos institutions. En tant que représentants du peuple, il nous revient la responsabilité de veiller à ce que chaque unité monétaire allouée dans le budget serve les intérêts de tous, contribuant ainsi à la prospérité collective », a-t-il fait savoir.