L’urbanisation rapide en Afrique, qui devrait concerner 70 % de la population d’ici 2050, pourrait augmenter le PIB régional de 3 à 5 % par an, selon la Banque mondiale. Des investissements stratégiques dans les infrastructures et les services de base sont indispensables pour maximiser cet impact.
En 2050, près de 2,5 milliards d’africains vivront en milieu urbain, contre 1,69 milliard en 2030, d’après les prévisions des Nations unies. Cette urbanisation constitue une opportunité majeure pour transformer le continent. Selon la Banque africaine de développement (BAD), elle peut stimuler la création d’emplois, l’innovation et l’intégration régionale, notamment dans le cadre de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF).
Cependant, des défis subsistent. Les décideurs doivent répondre à des besoins croissants en logements, infrastructures, santé et éducation, tout en mobilisant des financements innovants. Des partenariats public-privé se dessinent pour accompagner cette transition, avec un rôle clé des gouvernements et des acteurs privés.
Selon Ibrahim Traoré, président du Burkina Faso, redessiner les villes et relier les capitales régionales restent prioritaires pour garantir la mobilité et le bien-être des populations. Ce type de planification urbaine, associé à des institutions locales renforcées, pourrait faire de l’urbanisation un moteur clé du développement durable en Afrique.