Le ministère mauritanien de l’Economie et du développement durable a organisé une table ronde dédiée au soutien du financement du projet d’interconnexion électrique à haute tension (225 kV) entre la Mauritanie et le Mali et du développement des centrales solaires associées, lundi 17 juillet 2023 à Nouakchott.
Elle a regroupé plusieurs ministres mauritaniens, ainsi que des représentants des pays (Mali, France, Japon, États-Unis), de l’OMVS, de l’UE et de plusieurs institutions financières internationales (BM, BID, BEI, BAD, BOAD), dont certains ont annoncé leur soutien financier au projet.
Le projet d’une valeur totale estimée à 1 milliard USD, vise à stimuler l’approvisionnement en électricité, à intégrer les énergies renouvelables intermittentes à grande échelle (solaire, photovoltaïque, éolien) dans les réseaux nationaux et régionaux, et à construire des infrastructures pour les lignes de transmission à haute tension reliant Nouakchott et Néma, qui devrait permettre à 620 000 personnes dans les 2 pays d’avoir accès à l’électricité.
Le ministre de l’Économie et du développement durable de la Mauritanie, Abdessalam Ould Mohamed Saleh, a rappelé au cours de la table ronde « le caractère stratégique de ce projet qui aura un fort effet transformateur sur l’économie de son pays tout en permettant un raccordement au réseau de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal ».
Il a également souligné l’importance du projet pour l’intégration régionale, le développement des secteurs productifs, la création d’emplois et l’atténuation des changements climatiques.
« Le projet cadre pleinement avec l’initiative du Groupe de la BAD Desert to power, qui devrait devenir la plus grande zone de production électrique solaire au monde », a déclaré la BAD, qui a travaillé en étroite collaboration avec les autorités des 2 pays pour préparer le projet.
Le projet devrait permettre l’ajout de 100 MW de capacité solaire, le renforcement et l’extension du réseau de près de 1 500 km de lignes à haute tension de 225 kV, constituant une partie importante d’un réseau de transmission à l’échelle régionale connu sous le nom de « dorsale trans-sahélienne », pour lequel des études sont en cours.
La ligne reliera la Mauritanie et le Tchad via le Burkina Faso, le Niger et le Mali, et intégrera de nouvelles centrales d’énergie renouvelable dans le réseau d’interconnexion de la sous-région.
Depuis plusieurs années, le groupe de la BAD intervient dans ces 2 pays dans divers secteurs stratégiques de développement, dont l’agriculture, la gouvernance, l’eau, l’assainissement, le secteur minier, le secteur privé, les transports et le social avec un portefeuille actif de plus de 140 millions USD en Mauritanie et 723 millions USD au Mali.