Créer il y a plus de 2 ans pour sécuriser et défendre l’intérêt des transitaires, Hadja Fatoumata Mara coordinatrice de la dite faitière et directrice de A. OURY TRANSIT, nous fait découvrir cette fédération patronale au service des transitaires.
Par Ibrahima Traoré
Pouvez-vous nous expliquer comment la faitière patronale des transitaires a vu jour ?
En Guinée, il y avait trois fédérations patronales. Lorsqu’un commerçant ou une société avait un problème avec la douane, il ne savait plus laquelle des trois fédérations patronales choisir pour se faire représenter. Compte tenu de la multiplicité des fédérations, nous avons alors décidé de nous unir et de parler au nom des transitaires. Nous avions tenu plusieurs réunions et c’est au cours de cela que nous avions mis en place pour un début une faitière. Après trois ans de discussion, en février 2020, nous avions formé la faitière de manière consensuelle que j’ai l’honneur de piloter aujourd’hui.
Parlez-nous du rôle de la faitière patronale des transitaires ?
Comme je l’ai déjà mentionné, c’était difficile pour nous de nous défendre lorsqu’on avait des problèmes avec les autres entités comme l’association guinéenne de consignataires maritimes (AGUICOM), le Port autonome de Conakry ou la douane. Donc le rôle de la faitière patronale est d’abord de défendre les intérêts des transitaires et de nos adhérents.
Quel sont les critères pour devenir membre de cette organisation ?
D’abord, il faut être transitaire ou commissionnaire agrée en douane. Ensuite, manifester la volonté d’adhérer à la faitière.
Pour les sociétés, Il faut juste avoir l’agrément. Pour le moment il est de deux sortes. Un agrément de 50 millions de caution pour les personnes physiques, et ne peut être déclaré que par les commerçants. Et un agrément de 200 millions caution pour les personnes morales, qui peut être déclaré par les miniers, les industries etc. Donc le critère fondamental pour devenir membre de la faitière est d’avoir un agrément.
Avez-vous une idée de la totalité des membres de la faitière ?
Le dernier recensement nous a donné 567 boites. Mais il n’y avait que 367 qui fonctionnaient. Parce qu’il y’a des entreprises qui ont des agréments mais qui fonctionnent plus. Leurs agréments n’ont pas été annulés et elles sont toujours dans notre base de données.
Quel est votre bilan actuel dans le secteur des transits ?
Au niveau de la faitière, nous nous sommes unies en une seule fédération afin d’être représentées au sein des autres institutions. Nous recevons des invitations des entités comme le ministère du budget et celui du commerce. Même pour l’élection de la chambre du commerce nous avons eu deux représentants.
Dans le cadre de mon travail, nous avons contribué à la sortie des marchandises au port autonome 24h/24, mis fin aux facturations intempestives que subissaient certains commerçants. En conclusion, on peut dire que nous avons réussi à instaurer une belle image de notre association.
Avec les crises actuelles, avez-vous rencontré des difficultés depuis votre prise de fonction ?
Oui, nous avons rencontré d’énormes difficultés. La pandémie a fortement impacté nos activités. Avec les couvre-feux, les heures de travail étaient limitées. Le port autonome fermait ses portes à 18h et la sortie de nos marchandises se fait souvent la nuit. Nos conteneurs vont en générale au marché Madina. Pendant la journée, le marché est rempli. Les camions ne peuvent pas circulés correctement. Il y a un risque d’accident. Avec tous ces problèmes, on n’a pas été accompagné par l’Etat. Ce n’est pas seulement avec la finance qu’on peut aider. L’Etat pouvait par exemple prolonger la franchise pour nous et augmenter les surestaries. Maintenant, avec le fonctionnement du port autonome 24h/24, les activités commencent à bouger correctement et on paye moins de surestaries.
Avez-vous un évènement à venir dont vous voudriez partager avec nous ?
On a fini la révision des statuts et règlements intérieurs, il y a eu des assemblées. Nous avons convoqué les directeurs des sociétés pour leur présenter notre programme. Après la saison pluvieuse, nous allons organiser le congrès et les élections le plus tôt possible. Par contre, dans les jours à venir, nous nous réunirons pour définir les conditions d’éligibilités et également la date des élections.