La dernière journée du Symposium mines Guinée s’est tenue ce jeudi 17 novembre au Palais du peuple. Des échanges ont eu lieu sur les questions d’amélioration des conditions d’existence des femmes dans le secteur minier guinéen qui représentent environ 52% de la population guinéenne.
Les femmes jouissent de moins d’opportunités dans le secteur et voire quasiment exclues des initiatives de financements et des directives des sociétés minières, « Il faudrait que l’Etat avec l’appui des sociétés minières crée des politiques pour associer les femmes au développement socio-économique, promouvoir la place des femmes dans le secteur et accroitre leur taux de participation dans les prises de décision conformément à l’article 8 qui prévoit l’égalité des sexes par rapport au droit à l’emploi, à l’éducation… » a insisté Sayon Bérété, Coordinatrice WIM Guinée.
Lors de cette session, les exposantes ont exprimé de façon générale toutes les difficultés et les discriminations auxquelles sont confrontées les femmes dans les chaines de valeur minières.
Par ailleurs, des indicateurs ont été donné sur ce que font les entreprises minières dont notamment la CBG pour accélérer le pouvoir économique des femmes dans l’industrie minière, « Nous avons mis en place des stratégies pour améliorer la présence des femmes dans le secteur minier notamment dans les postes de responsabilité, nous prévoyons également la mise en œuvre d’un guide fondamental et des ateliers de formation pour précipiter l’insertion et l’autonomisation des femmes dans les sociétés minières » a indiqué Aissatou Diallo, Responsable biodiversité CBG.
Financements de projets miniers en République de Guinée
Autour de cette table ronde, les discutions ont été sur l’évaluation des projets miniers à travers l’analyse des modèles financiers et publics externalisés, l’analyse des ressources, réserves et plans miniers comme modes et sources de financement.
Allant du constat que l’Etat et les institutions de microfinances pourraient jouer un rôle important dans le financement des PME et l’achat d’équipements miniers, Souadou Baldé, Vice-gouverneur de la BCRG a précisé, « Dans le secteur minier, notamment dans le domaine de l’orpaillage, nous avons remarqué un taux d’accompagnement faible pour les PME, c’est pourquoi nous avons mis en place un fonds de garantie de 40% pour faciliter l’exécution des projets miniers et aussi l’achat d’équipements miniers », avant de poursuivre, « Bien qu’il soit important pour les investisseurs d’élaborer de bonnes études de développement pour leurs projets miniers, les institutions financières quant à elles doivent aider à faciliter l’accès au financement pour les PME dans l’extraction, l’exploitation et l’exportation des produits miniers ».
Par ailleurs, le développement des infrastructures à grande échelle pourrait faciliter l’exploitation minière en Guinée, en stimulant la production et les recettes d’exportation. Les infrastructures ouvrent également la voie à l’industrialisation du secteur des mines.
Collaborer pour la durabilité, le développement environnemental, social et communautaire
Les grands projets miniers et d’infrastructure connexes pourraient avoir une incidence négative sur l’environnement et la vie sociale des collectivités locales. Les parties prenantes ont échangé sur les collaborations adéquates pour un secteur minier durable qui protège l’environnement, génère des bénéfices pour les porteurs de projet et développe les communautés locales.