Le Conseil National de la Transition (CNT) a approuvé 5 projets de financement public représentant un investissement total de plus de 170 millions EUR, le 23 octobre 2024. Ces investissements ciblent des domaines comme l’agriculture, la santé, le numérique et l’industrie, avec l’objectif de moderniser les infrastructures et améliorer les services publics.
Lors de la session plénière, les conseillers nationaux du CNT ont procédé à l’adoption de 5 projets de financement inscrits à l’ordre du jour. Ces accords témoignent de l’engagement du gouvernement à renforcer les infrastructures nationales et soutenir des secteurs prioritaires. Cependant, l’accumulation de prêts internationaux exige une gestion rigoureuse pour éviter une pression excessive sur la dette publique.
Le secteur du numérique bénéficie d’une convention de crédit de 66 millions EUR signée entre la Guinée et BPI France SA, le 25 juin 2024. Un programme qui ambitionne de moderniser la diffusion audiovisuelle par la mise en place de la Télévision Numérique Terrestre (TNT), facilitant l’accès à l’information sur l’ensemble du territoire.
Pour l’agriculture, une subvention de 4,5 millions EUR a été accordée par l’Italie pour financer le projet PAGUITA, le 15 septembre 2022. L’objectif est de renforcer les capacités agricoles locales et d’améliorer la sécurité alimentaire du pays.
Dans le secteur de l’eau, 36,9 millions USD ont été empruntés auprès de la Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC). Cet accord, signé le 9 août dernier, servira à financer la construction de 150 forages d’eau et 10 systèmes d’adduction d’eau potable, améliorant l’accès à l’eau dans deux régions rurales, notamment la Haute Guinée et la Guinée Forestière.
Le système de santé bénéficie également d’un soutien substantiel avec un prêt de 52,5 millions EUR, conclu les 20 et 28 avril 2024. Le financement vise à renforcer les infrastructures sanitaires et à améliorer l’équipement médical, avec pour ambition d’accroître l’accès aux soins de qualité.
Enfin, un prêt de 10,64 millions d’unités de compte (UC) du Fonds Africain de Développement (FAD), accordé le 22 juillet 2024, cible le secteur industriel. Le projet met l’accent sur le développement des petites et moyennes entreprises (PME), dans le but de stimuler la production locale et de créer des emplois.
Ces investissements constituent une avancée notable pour plusieurs secteurs. Toutefois, la dépendance accrue aux prêts internationaux pourrait alourdir la dette publique, imposant une gestion prudente des ressources. Comme l’indique un observateur économique : « Si ces financements permettent d’accélérer le développement, ils nécessitent une discipline budgétaire stricte afin d’éviter les risques de surendettement qui pourraient freiner les réformes engagées ».