Ce lundi 14 octobre, le gouvernement sénégalais a dévoilé un plan d’action économique baptisé “Sénégal 2050 : agenda national de transformation”, avec pour objectif de rompre définitivement avec le sous-développement, la dépendance et le surendettement. Ce programme qui se déploiera jusqu’en 2050, vise notamment à accroître le revenu par habitant de 50 % en 5 ans et à prolonger l’espérance de vie de 3 ans, tout en réduisant la dette et le déficit public.
Par Djibril Diarso
Investi en avril dernier, le président Bassirou Diomaye Faye, accompagné de son premier ministre Ousmane Sonko, a présidé le lancement de ce projet à Diamniadio. La présentation de cette feuille de route intervient à quelques semaines des élections législatives anticipées, qui se tiendront le 17 novembre prochain.
Avec ce projet, le gouvernement ambitionne d’atteindre une croissance annuelle de 6,5 % à 7 % sur la période 2025-2029. Selon Souleymane Diallo, directeur de la planification au ministère de l’Économie, les fondations de ce nouveau modèle de croissance devront être posées d’ici la fin du mandat présidentiel en 2029. Il a souligné l’importance d’élargir l’assiette fiscale sans augmenter les taux d’imposition. Il a également évoqué la nécessité de maîtriser les dépenses courantes et de mieux cibler les subventions à l’énergie, qui représentent actuellement 4 % du PIB, sans pour autant affecter les tarifs de l’électricité.
Dans le même plan d’action, le gouvernement prévoit de ramener la dette publique de 83,7 % du PIB en 2023 à 70 %, et de réduire le déficit budgétaire à 3 % dans un délai raisonnable alors qu’il a en moyenne atteint 10,4 % entre 2019 et 2023. Ainsi, il espère contenir l’inflation autour de 2 % sur les cinq prochaines années.
Grâce à ces réformes, le revenu moyen par habitant devrait passer de 1 660 USD à 2 468 USD, soit une hausse de près de 50 % d’ici 2029 a indiqué Souleymane Diallo.
Il est à noter que le Sénégal devrait enregistrer une croissance de 10,1 % en 2025 selon le FMI