De retour d’exil, l’ancien président congolais Joseph Kabila est dans le viseur de la justice. Accusé de collusion avec les rebelles du M23, il est poursuivi par L’Etat congolais pour « haute trahison », tandis que son parti le PPRD, est suspendu et ses biens saisis.
À peine revenu à Goma après des années de retrait, Joseph Kabila est officiellement poursuivi pour avoir, selon Kinshasa, soutenu indirectement l’avancée du groupe armé M23, actif dans l’est du pays. Le ministre de la Justice Constant Mutamba, a annoncé le 20 avril 2025, des instructions données au procureur général et à l’auditeur des FARDC pour enclencher des poursuites contre l’ancien chef d’État et ses proches collaborateurs.
Son parti, le PPRD est également suspendu pour « silence complice », et plusieurs biens appartenant à ses membres ont été saisis.
Le M23, soutenu par le Rwanda selon Kinshasa, contrôle depuis janvier plusieurs zones de l’Est congolais. Face à cette crise sécuritaire, le silence de Kabila intrigue. Son entourage annonce cependant une prise de parole « historique » dans les prochains jours. En attendant, l’étau judiciaire se resserre.