Le crédit carbone qui représente une tonne de CO2 éliminée dans l’atmosphère, pourrait générer plus de 20 milliards USD pour financer le projet de restauration des terres dégradées du Sahel dans le cadre du projet de la Grande Muraille Verte (GMV), selon un rapport publié en décembre 2024 par le Forum économique mondial (WEF) et Tree Aid.
Lancé en 2007 par l’Union africaine, la Grande Muraille Verte vise à restaurer 100 millions d’hectares de terres dégradées, améliorer la sécurité alimentaire et créer 10 millions d’emplois verts d’ici 2030. Cependant, le projet a été freiné par un manque de financements publics. En 2021, seuls 18 millions d’hectares avaient été restaurés et 350 000 emplois verts créés, bien loin des objectifs initiaux.
A cet effet, le rapport de Forum économique mondial (WEF) et Tree Aid indique que le crédit carbone peut combler ce déficit de financement. Selon la note, 28 milliards USD pourrait être générer grâce à la restauration des terres dégradées dans le Sahel. L’etude d’estimation repose sur une capacité potentielle de séquestration de 1,8 milliard de tonnes de CO2 équivalent (tCO2e) dans la région, pour un prix moyen de 15,74 USD par tonne observé en 2023. De plus, le rapport montre que les prix des crédits carbones séquestrés pourraient atteindre 146 $ par tonne d’ici 2030 et 172 $ par tonne d’ici 2050.